Le Super Mur

Samedi midi nous sommes partis à la recherche de villas construites par de grands architectes, qui se trouvent dans la montagne pas très loin de Badaling, le site de la Grande Muraille. Il faut prendre le bus au métro Xi Zhi Men. Le problème c'est que sortis du métro on a galéré au moins une demi heure, on est partis dans la mauvaise direction et on a tellement marché qu'on a fini par prendre un taxi pour revenir sur nos pas.

C'est incroyable ici à quel point les gens ne parlent PAS anglais. Et comme ils sont largués: on demande le chemin pour la Grande Muraille (on le dit en anglais, en français et en chinois, on leur montre sur un dessin), c'est a peine si ça leur parle!! C'est comme si à Paris on vous demandait le chemin de la Tour Eiffel et que vous ne sachiez pas ce que c'est... Même si on fini par rencontrer deux jeunes chinoises étudiantes en anglais, on nous a bien envoyé trois fois dans la mauvaise direction. En Chine, celui qui parle l'anglais est le roi du monde...

On finit par arriver au pied du bus 919, mais manifestement on comprend qu'il ne s'arrête pas aux villas. On est un peu saoulés. Moi, tant qu'à être là, je décide d'aller voir la Grande Muraille, The Great Wall, le Super Mur. Un très gros mur en pierre, je ne sais pas si ça vous dit quelque chose, ça vaut le détour parait-il.

1h de bus jusqu'à Badaling, je m'endors, et quand je me réveille tout le bus est tourné vers moi et la chauffeuse me crie de descendre! Un peu plus et c'était retour à Pékin. A 17h, j'arrive enfin au site, le soleil est en train de se coucher. C'est très beau et très impressionnant, on voit le mur serpenter au sommet des montagnes. Il y a un énorme panneau "One day, One dream" des JO planté dans la montagne. Je fais une heure de marche, au retour j'ai les jambes qui tremblent. Il y avait plein de grosses dames russes qui peinaient à monter, je m'imaginais, pendant la descente, les aider d'une pichenette à rouler jusqu'en bas...

Le dernier bus de retour pour Pékin est à 19h, j'ai juste le temps de voir la muraille avec les éclairages de nuit, et je retourne au bus en courant. Le voyage est fatiguant, le bus est blindé, je suis d'abord debout, puis assise à coté d'un gros bébé chauve et rieur qui m'escalade et me met les doigts dans le nez sous le regard hilare de ses parents. Il est tellement expressif, agile , pas comme nos bébés français flasques et inutiles. Je débarque Pékin, trouve un arrêt de métro et rejoins Alex, Juliette, Valentin et Mimi qui nous invite à prendre un verre dans un bar lounge très classe dans le quartier des expats. Il y a plus d'européens que de chinois.

Pour finir, la petit photo "à la chinoise", c'est à dire toi planté devant un monument...